Petits et grands secrets de la Villa Montmorency
Elle alimente les fantasmes depuis plusieurs décennies. Rares sont ceux ayant pénétré dans l'enceinte de la Villa Montmorency, fascinante enclave dans un quartier déjà privilégié.
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Comment six hectares peuvent-ils comptabiliser une telle abondance ? Les volumes, l’architecture, la présence de jardins en plein Paris et le compte en banque de ses propriétaires font de la Villa Montmorency une oasis dans la ville. Une oasis pour le moins impénétrable, puisque depuis la rue Poussin, le bâtiment en brique rouge est celui des gardiens, prolongé par une grille lourdement protégée… Jour et nuit plusieurs équipes se relaient pour contrôler l’entrée, les allers et venues. Il est impératif de s’annoncer avant de pouvoir rejoindre son hôte qui valide (ou non) la visite. Dans une longue enquête publiée par Vanity Fair en 2014, les rouages d’un système rodé sont révélés au grand jour : le règlement intérieur de la Villa Montmorency compterait une trentaine de pages religieusement brochées, remis à chaque propriétaire dès son arrivée. Aucun logement ne devrait compter moins de 150 mètres carrés, la hauteur de chaque bâtiment serait limitée à 9 mètres, la décoration des façades se doit de répondre à une certaine harmonie tout comme les attributs de chaque maison — portail impeccable, élagage des arbres irréprochable. Dans les allées bordées de tilleuls, la vitesse est limitée à 25 kilomètres par heure.
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C’est à l’initiative des frères Pereire, fondateurs de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Saint-Germain, que la Villa Montmorency voit le jour en 1852. Ils rachètent le terrain à la comtesse de Boufflers-Rouverel qui avait pour habitude de recevoir à foison. Conçue comme un village en forme de croissant, elle compte une cinquantaine de maisons à la fin de sa construction en 1960, délimitées par des allées rutilantes, avant d’en accueillir une centaine en 1977. Les années 1970 marquent un tournant dans l’histoire de la Villa Montmorency puisque les premières célébrités s’y installent, créant un mélange de voisins inattendu entre vedettes de la musique, de l’industrie et des médias.
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Si Johnny Hallyday et Sylvie Vartan s’y installent en 1978, on compte alors la présence de Vincent Bolloré, Corinne Bouygues, Thierry Dassault ou encore l'opticien-lunetier et homme d'affaires français Alain Afflelou. En 2005, Xavier Niel y pose ses valises alors que Carole Bouquet, elle, se sépare de sa villa. Céline Dion et René Angélil achètent un hôtel particulier avec jardin trois ans plus tard, jusqu’à ce qu’elle décide de la vendre après le décès de son époux. Ces derniers mois, la maison affichait un prix de 14,9 millions d'euros sur le site de l'agence Kretz. Pour l’heure, impossible de savoir si elle a trouvé preneur. Une annonce immobilière publiée sur le site de Daniel Féau nous laisse entrevoir à quoi ressemble un bien de cette envergure. Vendue en juillet 2021 au prix de 7 055 500 euros, la maison en question se déploierait sur 260 m². Exposée plein sud, la bâtisse de la fin XIXe siècle jouit d’un jardin paysager de 350 m².
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