Les 7 nouveaux hôtels à connaître, de Rome à Puerto Escondido

Les nouveaux hôtels phares de l'année 2025

C’est à deux pas du Panthéon romain, sur la place de la Minerve, que siège le « nouvel » hôtel Orient Express La Minerva, remodelé par l’artiste, architecte et designer Hugo Toro. Cet ancien palais du xviie siècle renaît entre les mains de l’expert qui l’a pensé comme « une oasis de tranquillité » : dès l’entrée, des lumières diffusent leur effet relaxant à travers les lanternes en métal et verre de Murano. Quant aux 93 chambres, elles sont toutes différentes, avec des détails Art déco évoquant les voitures de l’Orient Express, des salles de bains en marbre et le jaune comme fil conducteur. Au sol, les tapis reproduisent les peintures du designer. Sur le toit, un restaurant-bar d’où admirer la Ville éternelle. Un autre privilège.

Sauvage, la plage de Los Naranjos se vit au rythme du soleil et des vagues de l’océan Pacifique. Nous sommes à Puerto Escondido, éden des surfeurs aguerris où l’hôtel Casa Yuma plante le décor les pieds dans le sable. De plain-pied entre terre et mer, les 25 chambres mettent en lumière l’artisanat mexicain et les matériaux locaux, les tonalités naturelles à l’image des teintes crème et terracotta, déployées des suites au restaurant. Le projet est né à l’initiative d’un trio passionné par l’art de vivre – Sara Skalli, Camille Lambert, et Tim de Belloy – qui imagine l’adresse comme une ode au slow living, minimal mais léché. Au restaurant Mesa Del Sol, la cuisine emblématique d’Oaxaca réveille les assiettes au gré de grandes tortillas de maïs agrémentées de pâte de haricots et de légumes ou d’une brioche fourrée au fromage de coco et à la confiture d’ananas. À la tombée de la nuit, les invités se réunissent autour du braséro, en bord de mer et sous les étoiles.

L’Est serait-il à la mode chez les architectes d’intérieur ? Entre Bruxelles, Metz et le Luxembourg, une poignée de nouveaux hôtels déco mettent le cap sur des destinations inattendues. C’est le cas de la Villa Pétrusse, la dernière adresse de Tristan Auer, plutôt coutumier des palaces parisiens et cannois. Logé dans l’ancienne Villa Baldauff, édifice bourgeois emblématique de Luxembourg depuis le xixe siècle, l’établissement se présente comme une maison privée intimiste. Composée de 22 chambres nichées dans le parc qui borde la rivière Pétrusse, la villa a été restaurée à l’identique par des artisans d’art et enrichie d’un luxe élégant, signature décorative de Tristan Auer. En cuisine, le chef local Kim de Dood fusionne les influences luxembourgeoises et asiatiques.

Parmi les nouveaux hôtels des Maisons Cheval Blanc, celle des Seychelles semble tout aussi léchée que ses aînées. Logée au creux de l’Anse Intendance, sur l’île de Mahé, la demeure embrasse la nature seychelloise avec ses 52 villas pensées par l’architecte Jean-Michel Gathy. Matériaux locaux et style contemporain s’y rencontrent avec une harmonie très juste, les palmiers et une myriade d’oiseaux exotiques pour seul voisinage.

Après le Raffles Udaipur inauguré en 2021, place au Raffles Jaipur, deuxième hôtel de la prestigieuse enseigne à ouvrir en Inde. Située un peu en dehors de la ville rose, cette nouvelle adresse aux airs de palais de Maharadja compte 50 chambres et suites. Chacune dispose d’une terrasse dotée soit d’une baignoire en pierre soit d’une piscine privée. Le rooftop dispose également d’une vaste piscine à débordement avec vue sur les luxuriants monts Aravalli tout proches. Arcades festonnées, balcons intérieurs, murs peints à la main… on a ici l’impression de remonter le temps, tant le lieu est un hommage au passé royal du Rajasthan. À ne pas manquer, le Writers Bar et son décor feutré bleu pastel.

Percher une maison messine traditionnelle sur le toit d’un immeuble brutaliste de neuf étages ? Rares sont les défis qui effraient Philippe Starck. Armé de son imagination sans limite, le « starchitecte » a pensé de toutes pièces le roman qui a guidé la conception de l’hôtel Maison Heler. La vie minutieuse de Manfred Heler, inventée par Philippe Starck, a même été publiée aux éditions Allary. Dans cette histoire fantasque, la maison du protagoniste s’élève dans le ciel de la ville. Dans la vie réelle, le lieu est saisissant à l’extérieur et chaleureux à l’intérieur, déclinant différentes ambiances : épurée en chambre, coquette dans le lobby et lumineuse au dernier étage – la maison qui abrite La Table de Manfred, sublimée des vitraux d’Ara Starck.

Pour sa nouvelle adresse européenne, le groupe hôtelier The Standard, dont le design est son marqueur, a fait appel à Bernard Dubois. Connu pour son minimalisme pointu, l’architecte belge a livré un hôtel de 200 chambres dans une tour contemporaine au nord de Bruxelles. Pour faire honneur à son pays, Bernard Dubois s’est inspiré du modernisme local, plus précisément de la bibliothèque d’André Jacquemin au sud de Bruxelles, aux arches sculpturales. Pour parfaire l’ensemble, une touche américaine a été subtilement ajoutée, en référence, par exemple, à la maison de verre de Philip Johnson ou au bois chaud de Richard Neutra. Le nouveau point de chute bruxellois des amoureux du design.