La villa d'un cinéaste américain par Philippe Starck
Surnommée La Villa Alpha, l’immense propriété règne sur la presqu'île de Saint-Jean-Cap-Ferrat, surplombant la Baie des Fosses et offrant une vue privilégiée sur Monaco et l’Italie.
Perchée à flanc de falaise, la villa méditerranéenne fait partie des premières maisons ultra-modernes de style californien à s’implanter dans le décor verdoyant de la Côte d’Azur. Erigée dans les années 1960-1970 pour le réalisateur hollywoodien des films cultes Bonjour Tristesse ou Rivière sans retour avec Marilyn Monroe, la villa de 900 mètres carrés s’impose sur 7000 mètres carrés de terrain à la dense végétation. Visite de la villa conçue il y a plus d’un demi-siècle. Installée depuis les années 1960, la villa aux six chambres, huit salles de bains, deux salons et six parkings extérieurs offre un panorama qui évoque le glamour de Malibu ou les collines d’Hollywood et comprend quatre grandes suites réservées au personnel. Discrètement dissimulée derrière un théâtre de verdure, la propriété accessible depuis un portail sécurisé est dotée d’une charmante allée bordée de pins et de palmiers pour mener à la villa d’exception. Bien que la demeure fasse partie des innombrables résidences de luxe de la Riviera, la villa Alpha est considérée comme la plus chère de la région.
Alors que la villa ait été construite dans une zone classée, l’actuel propriétaire dont l’identité est restée secrète a fait appel au designer et architecte Philippe Starck pour rénover la propriété XXL en 2009. En charge de moderniser la demeure dans son entièreté, Philippe Starck offre un second souffle à la résidence ultra luxueuse tout en conservant son charme d’antan. Sa forme en demi-cercle, la terrasse en bois et la piscine aux courbes circulaires donnent le ton à la propriété légèrement surélevée.
La Villa Poiret, un chef-d’œuvre moderniste de Robert Mallet-Stevens
Près de Paris, cette légende de l'architecture moderniste est mise en vente à la fois par l'agence Patrice Besse et Le Bon Coin. D'une superficie de 800 m2, elle est signée Robert Mallet-Stevens.
À seulement 40 kilomètres de Paris, l’emblématique Villa Poiret, conçue par l'architecte Robert Mallet-Stevens est mise en vente par l'agence Patrice Besse mais aussi, surprise, par Le Bon Coin ! Elle est mise à la vente avec sa maison de gardien et son vaste parc de plus de cinq hectares. Une fois passé l’accès à la propriété qui se fait par une route sinueuse serpentant le long d’une colline, le portail d’entrée et une maison de gardien se dressent, tandis qu’une allée bordée de murets immaculés mène directement à la propriété principale, située en amont du terrain.
La Villa Poiret, également connue sous le nom de château de Mézy, fut commandée par le célèbre couturier Paul Poiret, figure avant-gardiste de la mode et des arts décoratifs, à l’architecte Robert Mallet-Stevens, au début des années 1920. À cette époque, Mallet-Stevens était encore peu connu du grand public. Sa réflexion architecturale s’enracine dans ses recherches menées en tant que décorateur pour les films du cinéaste Marcel L’Herbier, ce qui a influencé son approche et posé les bases de son futur langage architectural. Cinq ans après la fin de la Première Guerre mondiale, Robert Mallet-Stevens, alors âgé de trente-sept ans, n’avait encore mené à terme aucun de ses projets majeurs. La villa Noailles, située à Hyères sur la côte varoise et commandée par les aristocrates et mécènes Charles et Marie-Laure de Noailles ne sera achevée qu’en 1925. Quant à la villa Cavrois, commandée par l’industriel roubaisien Paul Cavrois à Croix, dans le nord de la France, elle ne sera inaugurée qu’en 1932. La villa Poiret constitue donc l’une des trois résidences majeures construites par Robert Mallet-Stevens en France, chacune d’elles étant classée ou inscrite au titre des Monuments Historiques. La villa Poiret est toutefois la seule des trois à être toujours entre les mains d’un propriétaire privé.
À Paul Poiret, Robert Mallet-Stevens propose une maison située au cœur de la nature, légèrement en retrait d'un village, surplombant la vallée de la Seine. L’édifice, d’un blanc éclatant à sa construction, présente une composition architecturale marquée par un jeu rigoureux de lignes horizontales et verticales, des perspectives puissantes invitant la lumière à l'intérieur, jouant le jeu des transparences. Influencé par l’esthétique cubiste, Robert Mallet-Stevens y conjugue des volumes géométriques comme le cube et le cylindre, de vastes espaces intérieurs, des terrasses, de larges baies vitrées et l’emploi de matériaux modernes tels que le béton armé, le verre et le métal.
Le chantier débute en 1922, mais faute de moyens, les travaux sont interrompus dès 1923, alors que seul le gros œuvre est terminé. Après la faillite de la maison de couture de Paul Poiret en 1926, le bâtiment demeure à l’abandon pendant plusieurs années. En 1934, la villa est rachetée par la comédienne d’origine Elvire Popesco, qui fait appel une nouvelle fois à l'architecte Robert Mallet-Stevens afin de terminer la construction et de l’adapter à un usage résidentiel. Mallet-Stevens ne pourra toutefois pas mener cette mission à bien, contraint de se réfugier avec son épouse dans le sud-ouest de la France en 1939, à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale.
Une villa de Jean Nouvel sur les hauteurs de Nice
Bien qu’il ait principalement marqué les villes par ses bâtiments publics mémorables, à l’instar de l’Institut du Monde Arabe, de la Philharmonie de Paris ou du Louvre Abu Dhabi, Jean Nouvel est aussi l’auteur de quelques résidences individuelles.
Celle-ci, perchée sur les hauteurs de Nice, est l’un des rares joyaux privés de l’architecte star. Sur quelque 550 mètres carrés intérieurs et 8 600 mètres carrés extérieurs, la propriété est non seulement vaste, mais aussi sculpturale. Elle est mise en vente par le groupe immobilier de prestige John Taylor pour le prix de 16 millions d’euros.
Une architecture contemporaine et graphique, mais en respect de son environnement, fait de ce bien une rareté, notamment dans la région niçoise particulièrement prisée sur le marché de l’immobilier. La villa de Jean Nouvel s’élève sur deux niveaux, mais présente une façade dans aucune colonne, se fondant ainsi discrètement dans le paysage naturel. Sa façade vitrée lui confère un panorama à couper le souffle sur la nature, notamment la mer à l’horizon. À la manière des villas californiennes de Frank Lloyd Wright, ses frontières entre l’intérieur et l’extérieur se confondent, et l’impression est d’autant plus renforcée par sa terrasse avec une piscine allongée de 17x5 mètres. La terrasse exposée au sud propose, en outre, une vue panoramique sur les environs.
En termes de design, la maison intègre des matériaux nobles et épurés, comme l’inox et des bois exotiques précieux. La pièce à vivre se compose d’un très vaste séjour avec une cuisine ouverte. Elle dispose de quatre suites (chambre, dressing et salle de bains attenante), chacune dotée d’une vue sur la Méditerranée. Enfin, un parking pour plusieurs véhicules complète la propriété, à laquelle on parvient par un funiculaire, facilitant grandement son accès. Un bien d’exception, à quelques encablures de Nice tout en échappant au tumulte urbain, et à quelques pas du sentier des douaniers en contrebas de la maison.
Une villa d’architecte futuriste dans le Perche
D’inspiration Space Age californienne des années 1960-1970, l’étonnante maison prend vie dans le Perche. Visite de la villa à vendre par Architecture de Collection pour 1 450 000 €.
C’est au milieu des champs, en bordure de la forêt domaniale de Bellême que trône l’étonnante maison d’architecte. À l’entrée du village historique, entre châteaux et abbayes, se dresse la bâtisse en béton inspirée de l’architecture néo-spatiale californienne. Conçue en 1976 par l’entrepreneur Gaston Dreux, d’après les dessins de son fils Pierre Dreux, puis entièrement réaménagée par le décorateur Emmanuel Renoird au début des années 2000, la maison de 320 mètres carrés trône sur une colline verdoyante entre étangs et forêts. Visite de la propriété aux accents 60-70s mise en vente par l’agence Architecture de Collection.
Né au cours de l’après-guerre aux États-Unis, le mouvement architectural Space Age prend vie dans les années 1950-1960. Formes audacieuses, structure dynamique et exubérance décorative, les édifices en acier se dressent dans le paysage américain. Inspiré des maîtres du mouvement comme John Lautner, William Pereira et Charles Luckman, Pierre Dreux, fils de l’entrepreneur et inventeur des maisons préfabriquées Gaston Dreux, décide de se faire construire une maison dans le style de celles qu’il a vu pendant son voyage aux États-Unis au début des années 1970. Il dessine alors une maison « futuriste aux allures de vaisseau, formé d’une nacelle perchée sur un dispositif organique de cellules rayonnantes abritant différents espaces » décrit l’agence. Au début des années 2000, le couple de collectionneurs Nicolas Libert et Emmanuel Renoird achète le site et envisagent de redécorer la propriété dans le style démesuré et fantaisiste de l’ancien propriétaire. Naît alors une maison colorée où jeux de lumière et effets de matière dialoguent avec des pièces de design des années 1950 à 1990.
Passée la large porte d’entrée en verre, la villa d’apparence brutaliste dévoile un intérieur savamment décoré aux accents seventies : couleurs pop, plafond d’origine en jersey rouge, et mobiliers en formica… Le hall central d’environ 70 mètres carrés coche les critères d’une propriété californienne d’antan. Pour compléter l’esprit disco-pop de la villa, une piscine intérieure en forme de serrure prend vie en rez-de-jardin et est entourée de murs en plaques de verre thermoformée réalisés pour appuyer le style rétro-futuriste. Dans la salle à manger meublée d’une table italienne des années 1960, les fauteuils Tulip de Eero Saarinen proposent un espace convivial et rationnel. Le canapé Alfa de Zanotta et les fauteuils signés Pierre Guariche disposés à l’étage dans un espace ouvert à 360° se fondent dans le décor. Accessible par un « escalier hélicoïdal aménagé dans un cylindre en béton orné d’épais carreaux en grès marron de Vallauris », l’étage supérieur se déploie comme une terrasse suspendue offrant un panorama unique sur le parc verdoyant.
Nichée au cœur d’un parc forestier de 13 hectares, la villa de 320 mètres carrés répartie sur trois niveaux offre une vue imprenable sur un lac artificiel de 900 mètres carrés. Entourée d'œuvres d’art et d’installations contemporaines, la maison d’architecte à des airs de galeries d’art dont la terrasse panoramique domine un parc de sculptures. Le havre de paix brutaliste se déploie dans un jardin verdoyant et luxuriant hors du commun.