Jeune fierté de la natation française, Léon Marchand vient de remporter une nouvelle victoire. Après un succès remarqué aux Jeux Olympiques de Paris 2024, le nageur toulousain s'est illustré aux demi-finales des Mondiaux de Singapour, hier, en battant le record du monde du 200 mètres 4 nages, détenant, dès lors, les deux records du monde 4 nages en grand bassin. L'occasion idéale de revenir sur ses différents lieux de résidence depuis son ascension en 2024.
2020-2024 : une résidence partagée à Phoenix, en Arizona
L'été dernier, Léon Marchand entrait dans la légende en récoltant deux médailles d'or en moins de deux heures, s'ajoutant à sa première médaille d'or obtenue quelques jours auparavant aux JO de Paris. Au-delà de ses capacités personnelles, celui que Laure Manaudou surnomme « le Dieu de la piscine » doit aussi cette incroyable performance à son entraîneur, Bob Bowman. L'ancien coach de Michael Phelps, champion aux 23 titres olympiques, réside en Arizona, au sud-est des États-Unis. C'est pourquoi Léon Marchand, originaire de Toulouse, s'y est exilé ces dernières années, afin d'y suivre un entraînement bien particulier.
En parallèle de son cursus de sportif, le nageur français a étudié la programmation informatique à l'université arizonienne de Phoenix. Un choix non seulement indispensable à son équilibre psychique, mais aussi plus confortable car Léon Marchand y évoluait en tant qu'étudiant anonyme ; « Je ressens moins de pression qu’en France », confiait-il à Gala. L'été dernier, le champion décrivait un quotidien américain rigoureux, où sa journée débutait à 5 heures afin de pouvoir être dans le bassin de l'université dès 6 heures.
Sa maison, qu'il partageait en colocation avec quatre autres nageurs, se situait à quelques minutes du campus afin de ne perdre aucune minute. « À 6 heures, il faut être dans l'eau sinon on se fait vraiment crier dessus, c'est strict ici au niveau des horaires », exprimait-il auprès de La Dépêche. En dehors de son quotidien millimétré, entre les entraînements, les repas, les siestes, les cours et les devoirs de la faculté, le jeune toulousain y partageait son temps libre entre l'obtention de son brevet de pilote, la composition de musique électronique et les lectures sur l'astrophysique, une de ses passions.
L'athlète semblait alors satisfait de son rythme de vie en Arizona, qu'il relatait avec enthousiasme à nos confrères de Gala : « Je suis serein, en tongs toute l’année puisqu’il fait toujours beau. Je nage toujours en extérieur. Tout est réuni pour que je sois performant au sein d’un groupe où je suis entouré par d’autres grands champions. L'émulation et la concurrence sont fortes. J’aime ce pays et il n’est pas impossible que je m’y installe après ma carrière. » Tout en admettant regretter la gastronomie française ainsi que sa famille — dont, rappelons-le, les deux parents sont tous deux d'anciens grands champions de natation.
Été 2024 : une maison à Nanterre pour les Jeux
Aussi, dans la même démarche d'optimisation de son précieux temps, Léon Marchand a loué une maison à proximité de la piscine olympique de Nanterre, au nord-ouest Paris, le temps des Jeux Olympiques. La raison ? « Ils mettent entre 45 minutes et une heure pour y aller depuis le village, Léon a trouvé ça long », précisait un membre de la délégation française à La Dépêche. Le village olympique était en effet situé à Saint-Denis, au nord de la ville. « L’idée, c’est qu’il ne perde pas d’énergie dans les temps de trajet. Il dort au village olympique mais la journée, il a la possibilité de rester dans la maison louée pour s’y reposer, tout est optimisé. » Très sérieux, le sportif avait aussi décidé de se couper des réseaux sociaux le temps des Jeux afin de rester concentré sur ses performances.
Fin 2024 : retour aux sources à Toulouse
Après sa victoire aux Jeux de 2024, Léon Marchand a pris six semaines de vacances, et a vraisemblablement choisi de passer du temps avec sa famille, à Toulouse, où il est né en 2002. Il se confiait à L'Equipe, peu après l'effervescence de l'été dernier : « Toulouse [est] ma zone de confort. Ma famille est ici, j'ai ma maison, mon chien, mon petit frère... ». Mais avouait aussi un fort changement de statut depuis son succès aux Jeux Olympiques : « Je vais perdre un peu de liberté et de spontanéité parce que je ne peux plus sortir au resto comme ça. J'ai besoin de m'organiser un peu plus, d'être avec des gens, je ne peux pas faire mon shopping tout seul... Je mets une casquette et des lunettes, j'essaie de me cacher un peu ».
2025 : de l'Australie au Texas
Au début de l'année 2025, le nageur français a annoncé s'installer deux à trois mois en Australie afin de s'y entraîner avec un nouveau coach. « J'ai toujours voulu y aller, comme beaucoup de personnes. Juste pour voir. Dans les films, l'Australie, c'est le surf, le soleil... », rapporte-t-il à L'Équipe. Il est ensuite retourné aux États-Unis, plus précisément à Austin, la capitale texane, afin d'y retrouver « une vie normale », comme en témoigne L'Équipe. « Je savais qu'il me fallait repartir aux États-Unis, ou aller ailleurs pour pouvoir m'entraîner normalement et retrouver ma zone de confort ».