Les 9 expositions photo événements de Paris en 2025
Difficile de contenir son enthousiasme pour l'année à venir : les expositions photo prévues à Paris s'annoncent riches, diverses et palpitantes. À commencer par trois expositions déjà visibles en galeries, livrant un savant aperçu de régions et de cultures du monde extrêmement diverses : l'Afrique du Sud, les États-Unis et les paysages sauvages de multiples pays. Aussi, 2025 sera l'occasion de revoir Robert Doisneau, longtemps disparu des radars parisiens — un bel hommage au photographe parisien par excellence. Agnès Varda et Richard Avedon seront également mis à l'honneur à travers deux expositions exclusives. Retrouvez nos 9 expositions photo préférées à voir à Paris tout au long de l'année 2025.
Louis Faurer, New York, New York, 1951. © Estate of Louis Faurer.1/9American Street Photography, 1950s – 1970s à la Galerie Rouge (jusqu'au 15/03)
À travers cette nouvelle exposition collective rassemblant les clichés de Louis Faurer, Jill Freedman, Dave Heath… la Galerie Rouge donne à voir « l’esprit du peuple américain » des années 1950 à 1970. Ces portraits d'anonymes, capturés dans les rues des États-Unis, témoignent de l'histoire américaine d'après-guerre, à l'aube des Trente Glorieuses. Une exposition édifiante dans le contexte actuel.
American Street Photography, 1950s – 1970s, Galerie Rouge. 3, rue du Pont Louis-Philippe, 75004 Paris.
Du 23 janvier au 15 mars 2025.
Sebastião Salgado, On King George Island, Antarctic Peninsula, 2005.2/9Sebastião Salgado — Genesis Platinium à la Galerie Polka (jusqu'au 15/03)
Tout juste inaugurée, cette exposition présente la série Genesis du photographe brésilien Sebastião Salgado, réalisée de 2004 à 2012 autour de trente voyages par le monde. Une odyssée d'une centaine d'images comme autant d'odes à la nature et aux cultures : éléphants, crocodiles, paysages et peuples indigènes. « Un hommage à la fragilité d’une planète que nous avons tous le devoir de protéger », explique Lelia Wanick Salgado, épouse, responsable de la scénographie ainsi que de la curation des expositions de Sebastião Salgado.
Sebastião Salgado — Genesis Platinium, Galerie Polka. Cour de Venise, 12, rue Saint-Gilles, 75003 Paris.
Jusqu'au 15 mars 2025.
3/9Ernest Cole — House of Bondage: Vintage Prints à la Galerie Magnum (jusqu'au 29/03)
Après deux grandes expositions à Londres, le travail d'Ernest Cole s'expose à la Galerie Magnum parisienne pour quelques mois. La série House of Bondage documente l'horreur du régime de l'apartheid en Afrique du Sud, des lieux de travail à la rue. Après sept ans de photographie dans son pays, Ernest Cole a fui l'Afrique du Sud pour rejoindre New York dans les années 1960. L'occasion de (re)découvrir ce pan crucial de l'histoire.
Ernest Cole — House of Bondage: Vintage Prints, Galerie Magnum. 68, rue Léon Frot, 75011 Paris.
Jusqu'au 29 mars 2025.
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Laia Abril, CASE PIECE #1 CHALCO, (Case 1, Mexico, On Mass Hysteria), 2023.4/9Laia Abril — On Mass Hysteria au BAL (jusqu'au 18/05)
À la frontière entre l’anthropologie, la psychologie, l’histoire de la médecine et le droit des femmes, le travail de la photographe et plasticienne barcelonaise Laia Abril se consacre à l'histoire de la misogynie. Au BAL, l'artiste propose une relecture des cas d'« hystérie collective » à travers ses œuvres, balayant aussi bien le cas des sorcières de Salem au XVIIe siècle que celui des écolières botswanaises en 2019.
Laia Abril — On Mass Hysteria, Une histoire de la misogynie, BAL. 6, impasse de la Défense, 75018 Paris.
Jusqu'au 18 mai 2025.
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Hervé Guibert, Sienne, 1979. © Christine Guibert / Courtesy Les Douches la Galerie, Paris5/9Hervé Guibert — Voyages en Italie à la Galerie Les Douches (30/01 — 3/04)
Le voyage en Italie ne cesse d'inspirer les artistes français depuis Stendhal, Jean Giono, Gustave Moreau… mais aussi Hervé Guibert, qui a livré son expérience transalpine dans ses écrits comme dans ses photographies. Résident de la prestigieuse villa Médicis à Rome dans les années 1980, inhumé sur l'île d'Elbe, Hervé Guibert est ici exposé en noir et blanc, ses couleurs de prédilection.
Hervé Guibert — Voyages en Italie, Galerie Les Douches. 5, rue Legouvé, 75010 Paris.
Du 30 janvier au 3 avril 2025.
Dennis Morris, Bootsy Collins, Regent's Park, London, 1975. © Dennis Morris6/9Dennis Morris — Music + Life à la MEP (5/02 — 18/05)
Les portraits vibrants de Bob Marley, de Kurt Cobain ou encore des Sex Pistols, par Dennis Morris, sont une plongée directe dans le rock londonien des années 1970 à 1990. « London burning! » : voici comment cette réjouissante exposition aurait pu également s'intituler.
Dennis Morris — Music + Life, Maison Européenne de la Photographie. 5, rue de Fourcy, 75004 Paris.
Du 5 février au 18 mai 2025.
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Agnès Varda, Autoportrait dans son studio rue Daguerre, Paris 14e, 1956
© Succession Agnès Varda7/9Le Paris d'Agnès Varda au musée Carnavalet (9/04 — 24/08)
Un an après la rétrospective consacrée à Agnès Varda à la Cinémathèque, le musée Carnavalet revient sur l'œuvre photographique (méconnue) de la cinéaste de la Nouvelle vague. Une œuvre foisonnante, comme une entrée dans l'œil espiègle d'Agnès Varda sur Paris, ses rues, ses habitants.
Le Paris d'Agnès Varda, de-ci, de-là, musée Carnavalet. 23, rue Madame de Sévigné, 75003 Paris.
Du 9 avril au 24 août 2025.
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Robert Doisneau, La dernière valse du 14 juillet, 1949. © Atelier Robert Doisneau8/9Robert Doisneau — Instants donnés au musée Maillol (17/04 — 12/10)
Il est le photographe français le plus connu et ses clichés de Paris sont devenues des images d'Épinal. Pourtant, il y a bien longtemps que Robert Doisneau n'avait pas été exposé dans la capitale. Au printemps, le musée Maillol lui consacre une rétrospective de 250 photographies (parmi les 450 000 de sa collection). Un retour en grâce.
Robert Doisneau — Instants donnés, musée Maillol. 59-61, rue de Grenelle, 75007 Paris.
Du 17 avril au 12 octobre 2025.
Richard Avedon, Ruby Mercer, publicist, Frontier Days, Cheyenne, Wyoming, July 31, 1982. © The Richard Avedon Foundation9/9Richard Avedon — In the American West à la Fondation Cartier-Bresson (30/04 —12/10)
Richard Avedon est peut-être à l'Ouest américain ce que Doisneau est à l'histoire de Paris : un documentariste, proche de ses sujets, qui sut dépeindre avec justesse la réalité sociale des territoires capturés. Pour la première fois, la Fondation Henri Cartier-Bresson présentera les 103 tirages de la série In the American West publiée dans le célèbre ouvrage éponyme en 1985. Une exposition très attendue.
Richard Avedon — In the American West, Fondation Cartier-Bresson. 79, rue des Archives, 75003 Paris.
Du 30 avril au 12 octobre 2025.
