Une famille de digital nomads transforme un appartement des années 1950 en une maison chaleureuse où s'installer enfin.
« Travailler dans un été éternel : le rêve de beaucoup, l'envie de tant d'autres. Mais il arrive un moment dans la vie où, entre deux couchers de soleil dans des pays exotiques, on regarde l'horizon et on se demande lequel de tous ces endroits est notre chez-nous ». C'est avec ces mots évocateurs que DG Estudio présente son nouveau projet, CHANCHS, le foyer rêvé et plein de joie d'une famille nomade férue de couleurs et le design.
Un projet familial
Ils ont choisi de s'installer dans le quartier d'Arrancapins, à Valence. Ils ont acheté un appartement de 118 mètres carrés dans un immeuble rationaliste des années 1950, où il fallait aménager trois chambres et un bureau. « Le grand défi auquel nous avons été confrontés était de savoir comment intégrer dans le nouveau logement le vaste projet dont la famille avait besoin », se souviennent-ils.
« On entre directement au cœur de la maison, au point de jonction entre la cuisine, la salle à manger, le salon et le bureau. Le tout dans un espace ouvert qui s'articule autour d'une armoire d'un bleu Klein intense sur laquelle s'appuient les moulures d'origine de la maison », expliquent les architectes.
« Le couloir qui distribue les espaces les plus privés de la maison devient également un espace de rangement grâce à la grande armoire qui longe le mur mitoyen, d'un blanc immaculé », poursuivent-ils.
Le cachet de l'ancien
Deux salles de bains, deux chambres d'enfants et une chambre principale complètent le projet « avec une atmosphère détendue et intemporelle où la combinaison des moulures originales du plafond sur la ligne d'horizon se détache sur les lignes modernes du nouvel agencement », selon les termes de DG Estudio.
En effet, bien que l'agencement ait changé, l'empreinte de l'ancien appartement des années 1950 a été conservée grâce aux moulures, qui n'ont été touchées que pour être peintes. « Changer de couleur nous a aidés, avec un budget limité, à intégrer les moulures existantes dans les nouveaux espaces. La peinture nous permet de dissimuler les imperfections causées par le temps avec un budget serré. Il serait beaucoup plus coûteux de les réparer et de les remettre en parfait état en blanc ».
Couleur et fonctionnalité
Le deuxième défi consistait à créer des espaces adaptés pour exposer la grande quantité d'objets, de pièces de design, de livres, etc. que les propriétaires avaient accumulés au fil de leurs années de voyage. Pour y répondre, le cabinet a tracé une ligne imaginaire dans toute la maison afin de séparer les éléments de la maison (placards, portes, cuisine, etc.) de l'espace dédié à l'exposition de ces souvenirs qui font partie de l'identité familiale.
Pour rendre cette séparation tangible, la couleur, élément fondamental de cette rénovation, a également été utilisée. « Nous avons utilisé du gris-vert pour les plafonds à partir de 2,20 mètres. Dans beaucoup de nos projets, nous jouons avec cette ligne imaginaire qui définit une hauteur dans toute la maison, car nous pensons qu'elle apporte calme et sérénité aux espaces. En même temps, cela nous aide à établir une règle très claire dans les travaux, car, comme dans ce cas, tous les éléments de menuiserie, ainsi que les fenêtres, etc., ont la même hauteur ».
Ces petites touches de couleur sont équilibrées par des matériaux naturels plus neutres, tels que le parquet en chêne et le marbre de Macael du plan de travail de la cuisine.
Ainsi, grâce à la combinaison de fonctionnalité, de couleur, de matières premières nobles et d'objets chinés aux quatre coins du monde, la maison est devenue le cadre de vie dont ses habitants avaient toujours rêvé : « Une maison où le sens de l'humour et la joie envahissent chaque recoin, du sol au plafond ».
Article initialement publié dans AD Espagne.