Visites privées

Une famille de digital nomads transforme un appartement des années 1950

En jouant avec les couleurs et les formes géométriques, DG Estudio est parvenu à allier la fonctionnalité à la nécessité de conserver les souvenirs de voyage.
appartement des annes 1950 rnov en blanc et bleu
Mariela Apollonio

Une famille de digital nomads transforme un appartement des années 1950 en une maison chaleureuse où s'installer enfin.

« Travailler dans un été éternel : le rêve de beaucoup, l'envie de tant d'autres. Mais il arrive un moment dans la vie où, entre deux couchers de soleil dans des pays exotiques, on regarde l'horizon et on se demande lequel de tous ces endroits est notre chez-nous ». C'est avec ces mots évocateurs que DG Estudio présente son nouveau projet, CHANCHS, le foyer rêvé et plein de joie d'une famille nomade férue de couleurs et le design.

L'armoire qui délimite la zone de jour est colorée en bleu Klein.

Mariela Apollonio

Un projet familial

Ils ont choisi de s'installer dans le quartier d'Arrancapins, à Valence. Ils ont acheté un appartement de 118 mètres carrés dans un immeuble rationaliste des années 1950, où il fallait aménager trois chambres et un bureau. « Le grand défi auquel nous avons été confrontés était de savoir comment intégrer dans le nouveau logement le vaste projet dont la famille avait besoin », se souviennent-ils.

« La plupart des objets que l'on peut voir sur les images proviennent d'achats effectués par les propriétaires de la maison dans les différents pays où ils ont vécu. On peut voir des animaux colorés qui sont des jouets de leurs enfants, achetés dans des marchés aux puces et des magasins d'occasion. »

Mariela Apollonio

« Le propriétaire est un admirateur du travail de Jaime Hayón. La lampe de plafond Formakami a été l'un des premiers éléments dont nous étions convaincus qu'il devait occuper une place centrale dans le salon ; elle figurait déjà dans certains des premiers croquis que nous leur avons présentés ».

Mariela Apollonio

« On entre directement au cœur de la maison, au point de jonction entre la cuisine, la salle à manger, le salon et le bureau. Le tout dans un espace ouvert qui s'articule autour d'une armoire d'un bleu Klein intense sur laquelle s'appuient les moulures d'origine de la maison », expliquent les architectes.

« Le couloir qui distribue les espaces les plus privés de la maison devient également un espace de rangement grâce à la grande armoire qui longe le mur mitoyen, d'un blanc immaculé », poursuivent-ils.

Le bureau est "caché" derrière l'armoire.

Mariela Apollonio

La peinture gris vert du plafond et de la partie supérieure du mur permet de masquer les imperfections des moulures.

Mariela Apollonio

Le cachet de l'ancien

Deux salles de bains, deux chambres d'enfants et une chambre principale complètent le projet « avec une atmosphère détendue et intemporelle où la combinaison des moulures originales du plafond sur la ligne d'horizon se détache sur les lignes modernes du nouvel agencement », selon les termes de DG Estudio.

En effet, bien que l'agencement ait changé, l'empreinte de l'ancien appartement des années 1950 a été conservée grâce aux moulures, qui n'ont été touchées que pour être peintes. « Changer de couleur nous a aidés, avec un budget limité, à intégrer les moulures existantes dans les nouveaux espaces. La peinture nous permet de dissimuler les imperfections causées par le temps avec un budget serré. Il serait beaucoup plus coûteux de les réparer et de les remettre en parfait état en blanc ».

Les propriétaires, qui avaient eu un coup de cœur pour le travail du studio qu'ils avaient découvert sur Internet, leur ont donné carte blanche pour l'aménagement de l'appartement.

Mariela Apollonio

L'armoire blanche qui longe le couloir.

Mariela Apollonio

Couleur et fonctionnalité

Le deuxième défi consistait à créer des espaces adaptés pour exposer la grande quantité d'objets, de pièces de design, de livres, etc. que les propriétaires avaient accumulés au fil de leurs années de voyage. Pour y répondre, le cabinet a tracé une ligne imaginaire dans toute la maison afin de séparer les éléments de la maison (placards, portes, cuisine, etc.) de l'espace dédié à l'exposition de ces souvenirs qui font partie de l'identité familiale.

Pour rendre cette séparation tangible, la couleur, élément fondamental de cette rénovation, a également été utilisée. « Nous avons utilisé du gris-vert pour les plafonds à partir de 2,20 mètres. Dans beaucoup de nos projets, nous jouons avec cette ligne imaginaire qui définit une hauteur dans toute la maison, car nous pensons qu'elle apporte calme et sérénité aux espaces. En même temps, cela nous aide à établir une règle très claire dans les travaux, car, comme dans ce cas, tous les éléments de menuiserie, ainsi que les fenêtres, etc., ont la même hauteur ».

L'entrée de l'une des chambres d'enfants.

Mariela Apollonio

« C'était amusant : pour obtenir le jaune et le vert souhaités par les propriétaires, nous avons utilisé les emballages de certains produits qu'ils utilisaient. Avec ceux-ci, le peintre a obtenu exactement la couleur que nous recherchions ».

Mariela Apollonio

Ces petites touches de couleur sont équilibrées par des matériaux naturels plus neutres, tels que le parquet en chêne et le marbre de Macael du plan de travail de la cuisine.

Ainsi, grâce à la combinaison de fonctionnalité, de couleur, de matières premières nobles et d'objets chinés aux quatre coins du monde, la maison est devenue le cadre de vie dont ses habitants avaient toujours rêvé : « Une maison où le sens de l'humour et la joie envahissent chaque recoin, du sol au plafond ».

Article initialement publié dans AD Espagne.