Les Bronzés : le club de vacances dans lequel a été tourné le film est abandonné
C’est en Côte d’Ivoire, dans le village de vacances fictif de « Galaswinda », que l’équipe de tournage de Patrice Leconte pose ses caméras en 1978. Prise d’assaut par les touristes dès la sortie du film le 22 novembre de la même année, la station balnéaire perd de sa superbe au fil des décennies. Le Club Med situé à quelques kilomètres d'Abidjan, décor principal du film culte, était devenu une véritable attraction dans les années 1980, symbolisant à lui seul une époque insouciante, festive et un certain idéal de vacances à la française. Mais en raison des tensions politiques grandissantes en Côte d’Ivoire dans les années 1990, le site est peu à peu déserté et tombe lentement en ruine, rongé par l’humidité, la montée des eaux et l’oubli. L’établissement est alors contraint de fermer définitivement ses portes au début des années 2000, laissant derrière lui une architecture tropicale en décrépitude, envahie par la végétation.
Le décor du film culte s’efface doucement au soleil. La végétation a repris ses droits sur les bungalows à toit de chaume, et la piscine, autrefois animée par les rires et les cocktails, n’est plus qu’un bassin d’eau croupie. Témoin muet de la nostalgie des années disco, le site, aujourd’hui abandonné, semble suspendu dans le temps comme une carte postale. Sous les palmiers effilochés, les transats décolorés gisent, renversés par le vent et le temps, les fresques en mosaïques s’écaillent, comme si les couleurs tentaient de s’échapper du passé. Figés dans le temps, les bungalows en ruine et allées craquelées racontent en silence les souvenirs d’un été éternel. Un lieu fantomatique où le passé semble s’être suspendu, offrant un contraste saisissant avec la comédie légère qui y a été tournée. Un patrimoine cinématographique en déshérence, mais dont le charme désuet continue de fasciner.
Entre mer turquoise et jardins luxuriants, le site offrait un cadre idyllique qui avait tout du cliché rêvé. Mais après l'engouement pour le film et la fermeture du club, le lieu a peu à peu disparu du radar touristique, jusqu’à devenir une relique oubliée. Pourtant, derrière les murs lézardés et les structures effondrées, subsiste une atmosphère singulière, presque poétique. Une beauté fanée pleine de charme, où le kitsch des années 1980 flirte avec l’abandon. Aujourd’hui, seuls quelques passionnés d’architecture ou de cinéma osent s’y aventurer, à la recherche de ce qui fut jadis un décor de fiction devenu, avec le temps, un monument du réel.
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Margot Robbie nous fait visiter la maison de Barbie
Le long-métrage de Greta Gerwig, sorti en salles l'été dernier, vient de remporter un Golden Globe dans la catégorie box-office. L'occasion de revenir sur l'architecture singulière de la maison star du film.
La Maison rêvée de Barbie n'est pas faite pour les gens pudiques : « Elle n'a pas de portes ni de murs. Elle part du principe que vous n'avez rien à cacher ! » prévient Greta Gerwig, la réalisatrice du film. Tourné en prise de vues réelles avec Margot Robbie et Ryan Gosling dans les rôles principaux, le film se déroule en partie dans un décor inspiré des maisons Barbie commercialisées par Mattel au fil des années.
Afin de transposer cet univers rose bonbon à l'écran, Greta Gerwig a fait appel à la production designer Sarah Greenwood et à la décoratrice Katie Spencer, toutes deux connues pour avoir travaillé sur décors des films d'époque Orgueil et Préjugés ou encore Anna Karénine. Pour ce nouveau projet plus pop, elles se sont inspirées de l'esthétique moderniste midcentury de la ville de Palm Springs, et notamment, de la Kaufmann house de Richard Neutra de 1946 et des photographies emblématiques de Slim Aarons. L'enjeu : « Réussir à faire de Barbie un personnage réel même si elle habite dans un monde irréel », explique Sarah Greenwood.