Nichée entre une forêt luxuriante et les champs de riz pittoresques de Tumbak Bayuh, la villa rappelle l’imposante maison de la famille Park, point focal du film Parasite du réalisateur coréen Bong Jo Hoon. Aussi fascinant que glaçant, le film paru en 2019 et récompensé la même année par une Palme d’Or à Cannes, porte un regard acéré sur la société coréenne. Si la maison des Park a été créée de toute pièce par le décorateur du film, Lee Ha Jun, pour satisfaire la vision artistique du réalisateur, celle-ci, à cinq minutes en voiture de la plage de Pererenan « célèbre pour ses couchers de soleil spectaculaires et son ambiance paisible » selon l'agence Bali Home Immo, est bien réelle.
Avec sa silhouette rectangulaire, son béton couvert de lierre et sa piscine de près de 60 mètres carrés, la villa aux tons de gris et de brun dans un écrin verdoyant a tout d’un décor de rêve, entre luxe et confort. Il faut dire que le cadre est idyllique. Bali, tout d'abord, avec ses plages, ses forêts luxuriantes et son climat tropical, mais surtout Pererenan. La région est devenue the place to be sur la carte de voyage des touristes venus se dépayser dans une île paradisiaque. On y vient pour découvrir la culture et une communauté locale aussi vivante que soudée, pour admirer les paysages, et pour apprécier le calme. La villa, judicieusement placée en ce sens, s’étend sur une propriété de 725 mètres carrés coupés du monde par palissade de bois et mur de béton sur lesquels rampe du lierre aux larges feuilles. Le jardin qui surplombe les alentours du haut du toit du bâtiment principal est quant à lui couvert d’herbe qui, selon Bali Home Immo, constituerait « une caractéristique qui améliore non seulement son attrait esthétique, mais sert également de système de refroidissement durable ». Les toitures végétalisées comme ce jardin, et le toit côté nuit de la villa, réfléchissent la lumière du soleil pour rafraîchir efficacement les espaces au-dessous et maintenir une température plus basse dans la maison.
À l’intérieur, quatre chambres, « un refuge paisible, avec de grandes fenêtres qui invitent la nature à entrer », d'après Bali Home Immo, avec leurs cinq salles de bain connectées par de larges couloirs dans une atmosphère chaleureuse mais minimaliste. Un bois brun doux couvre les plafonds comme un accent qui fait écho au mobilier et habille le gris des sols. La grande cuisine, quant à elle, demeure éclairée grâce aux carrés de lumière qui laissent pénétrer les rayons de soleil par le plafond et la baie vitrée qui fait face au jardin et à la piscine.
Pour ancrer Parasite dans le réel, Lee Ha Jun et Bong Jo Hoon se sont concertés pour donner vie à l’idée que le réalisateur s’était faite de la maison énigmatique construite par l'architecte fictif Namgoong Hyeonja, un reflet de l’opulence de la famille Park, comme de la jalousie des Kim. Cette villa-ci, loin des préoccupations et conflits qui déchirent les personnages du film, porte un peu de ce clair-obscur dans la façon dont elle est séparée en deux par un puit de lumière entre les espaces jour et nuit, reliés l’un à l’autre par une passerelle. L’espace nuit, surélevé de quelques marches, domine le bâtiment principal avec son bureau aux meubles de bois, qui peut facilement être converti en chambre additionnelle. Si les murs de béton pourraient paraître froids, l’ajout du bois, de l'atmosphère tamisée, et de la verdure environnante donnent à l’ensemble une « harmonie parfaite entre luxe et simplicité ».