C’est presque inespéré. Une maison à Montmartre, large de 161 mètres carrés, a été remise sur le marché dans le quartier mythique des Abbesses, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Datée du XIXe siècle, de 1830 plus exactement, elle est décrite comme une propriété au « charme intemporel », cachée « à l’abri des regards, au fond d’une cour privative pavée et arborée » par l’agence Propriétés Parisiennes Sotheby’s International Realty qui la liste parmi ses luxueuses maisons à la vente.
Le bâtiment aux murs de briques rouges s’élève sur deux étages auxquels on peut ajouter une cave spacieuse en sous-sol. Derrière son portail de métal noir, la cour de 55 mètres carrés est abritée de l’extérieur comme un petit refuge par les feuilles des lierres, glycines et autres végétaux bien entretenus qui courent le long du mur de briques noires qui entoure la propriété. L’espace dont elle dispose permet d’en faire une place de parking et d’offrir un lieu ombragé où déjeuner le temps d’une journée d’été.
Dès l’entrée, un espace cosy et confortable s’offre à l'œil. Des murs peints d’un vert pâle, des sols couverts de parquet sombre dont on pourrait presque sentir l’odeur, et un mobilier de maison aux teintes similaires au fur et à mesure que l’on s’avance dans la propriété. Elle comporte sept pièces selon l’agence Sotheby’s, « une entrée, une vaste pièce à vivre avec cuisine ouverte sur la salle à manger sous une magnifique verrière, un salon avec cheminée et accès direct au jardin, un petit salon TV, une arrière-cuisine et des toilettes invités », le tout harmonisé par un décor intimiste qui donne envie de se prélasser au creux d’un canapé en velours. La cuisine et la salle à manger partagent une même palette de couleur, gris anthracite et lumière extérieure, à l’exception d’un mur couvert de carreaux d’un bleu-vert sombre derrière le mobilier de cuisine. Un escalier étroit, conservé depuis la construction du bâtiment, grimpe ensuite aux étages supérieurs entre les éclats de couleurs projetés par les rayons du soleil au travers des vitraux d’époque qui l’habillent. Fleurs et feuilles de verre y font écho aux accents de jaune-orangé de la peinture qui décore le dessous des marches.
La propriété, à proximité des commerces et des transports, allie le calme et un goût intemporel qui se traduit par sa décoration qui, bien que moderne, a conservé les signes distinctifs d’un bâtiment du XIXe siècle — les sols de bois brillant, les hauts plafonds aux moulures blanches, et leurs fenêtres aux ferronneries d’époque. Ici, les premiers et second étage offrent respectivement « une chambre parentale avec salle de bains attenante, une seconde chambre et un cabinet de toilette », et une « salle de douche, un dressing ainsi que des combles offrant un potentiel d’aménagement ». Le sous-sol, quant à lui, possède deux grandes caves et un home cinema pour les amateurs de projection en salle sans l’inconvénient du public. Le tout constitue un havre de paix hors du temps, dont la localisation enchante autant qu’elle attire.
Le bien est mis en vente pour 4,14 millions d'euros par Propriétés Parisiennes Sotheby’s International Realty.
À quelques pas de là…
Préservée du tourisme, bourgeoise et arborée, l'avenue Junot est certainement l'une des plus belles artères du XVIIIe arrondissement. Dans ce quartier délicieusement suranné, où flottent encore les esprits de Toulouse-Lautrec ou de Dalida, les belles demeures ne sont pas rares, mais se font souvent discrètes. Notre villa fut construite à l'entre-deux-guerres pour le compositeur d'opérettes André Mauprey. Il y règne, il faut le dire, une théâtralité hors du commun. Ici, un balconnet intérieur en mezzanine — comme à l'opéra —, là, un bas-relief ornant fièrement une cheminée… Récemment acquise par Iconic House, la maison d'André Mauprey s'est mue en luxueuse villa hôtelière de trois étages, sous l'égide du duo d'architectes d'intérieur CLAVES.